Dos
23 octobre 2023

Résultats d'une étude conjointe de l'ITMCFM et de l'ANRF : quelles sont les qualités que doit posséder un agent de renseignement financier ?

Le Centre international de formation et de méthodologie pour la surveillance financière (ITMCFM) avec le Centre d'analyse de l'ANRF ont mené une enquête sociologique visant à évaluer les compétences professionnelles et les qualités personnelles des agents du renseignement financier. Les résultats de l'enquête, qui a porté sur plus de 15 000 étudiants, professeurs et experts, ont clairement montré sur quelles compétences les futurs spécialistes mettent l'accent et comment la vision des qualités clés diffère entre les étudiants qui ont choisi d'étudier les spécialités concernées, les représentants du personnel enseignant et les employeurs.

L'enquête a été menée dans six pays de la CEI : la Fédération de Russie, la République du Belarus, la République du Kazakhstan, la République kirghize, la République du Tadjikistan et la République de l'Ouzbékistan.

3 groupes de personnes interrogées ont participé à l'enquête :

  • des étudiants des universités de l'Institut international en réseau de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (l'INI) ;
  • du personnel enseignant des universités impliqué dans la mise en œuvre de programmes d'enseignement sur la sécurité financière ;
  • des représentants des employeurs participant aux programmes nationaux de lutte contre le blanchiment d'argent.

Le nombre total de participants à l'enquête est supérieur à 15 000.

Hard skills : différents opinions

Plus de la moitié des étudiants (54%) choisissent l'acquisition de compétences professionnelles (hard skills) comme l'un des principaux objectifs de la formation. Ce choix est plus élevée parmi ceux qui font leurs études universitaires en Russie (58%) et au Belarus (56%).

Les cinq principales compétences qui peuvent être appliquées directement au travail dans la spécialité des étudiants :

  • analyse d'opérations financières (transactions), dossiers d'enquêtes financières, schémas de blanchiment de capitaux (46%),
  • application de techniques modernes dans le domaine des technologies financières (33%),
  • préparation d'informations statistiques, travail avec des bases de données (32%),
  • préparation des documents d'évaluation des experts (30%),
  • analyse de la législation en vigueur et des modifications législatives (29%).

Les professeurs placent également en tête la capacité d'analyse des transactions financières, mais la part des enseignants qui considèrent cette compétence comme très importante est beaucoup plus élevée (66% des professeurs contre 46% des étudiants). Généralement, les enseignants accordent plus d'importance à la nécessité de maîtriser les compétences techniques (hard skills), un déséquilibre semblable existe pour les autres compétences.

L'évaluation des professeurs et des étudiants à propos des compétences importantes se croise également en ce qui concerne l'utilisation des technologies modernes et les compétences d'analyse (45% et 36% respectivement). À l’inverse des étudiant, les professeurs mettent l'accent sur les compétences visant à la prévention de la criminalité, à savoir la capacité à identifier les signes d'activités financières suspectes et à les typologiser (37%, troisième position dans les hard skills selon les évaluations des professeurs).

Quant aux employeurs, leur principale demande ne porte pas sur l'analyse de transactions spécifiques, mais sur les connaissances et la capacité à analyser la législation (49%). L'analyse des transactions suspectes est en deuxième position (46%). Les cinq compétences les plus importantes du point de vue des employeurs sont également complétées par les compétences nécessaires pour utiliser les technologies modernes (43%), les compétences statistiques et la capacité à identifier les signes de transactions suspectes (33% chacune).

Soft skills : différents opinions

Plus d'un tiers des étudiants des pays de la CEI estiment qu'une tâche importante du processus éducatif consiste à acquérir des soft skills (des compétences « flexibles » qui peuvent être appliquées dans différents domaines). L'évaluation la plus élevée de l'importance de ces compétences existe chez les étudiants du Belarus (64%). Les soft skills sont les moins appeciées par les étudiants du Tadjikistan (10%) et du Kazakhstan (12%).

Selon les étudiants, les compétences universelles les plus importantes qui peuvent leur servir dans leur profession sont les suivantes :

  • développement personnel et gestion des connaissances (51%),
  • compétences de communication (49%),
  • capacité à travailler avec l'information (analyser l'information et trouver des solutions, 49%),
  • résistance au stress (49%),
  • pensée critique (48%).

Les éducateurs et les employeurs apprécient également la nécessité pour les professionnels de la sécurité financière du développement personnel et de la gestion des connaissances, de posséder de solides compétences en communication et d'être capables de travailler avec l'information. Toutefois, ni les professeurs, ni les employeurs n’exigent d’un professionel une grande résistance au stress ni la pensée critique.

Les professeurs et les employeurs incluent dans le top 5 des compétences « flexibles » l'auto-organisation et la planification, ainsi que l'orientation vers les résultats. Il est important pour eux que le spécialiste soit capable de répartir les tâches de manière autonome, de résoudre les problèmes et de choisir les moyens les plus efficaces pour atteindre l'objectif stratégique.

Oleg Ivanov, premier directeur général adjoint de l'ITMCFM :

« L'augmentation du niveau de formation professionnelle est l'un des principaux objectifs à atteindre pour améliorer les performances des systèmes nationaux de LBC/FT. La correspondance entre les attentes des futurs employeurs et le choix réfléchi des compétences et des aptitudes des étudiants contribue à l'intégration harmonieuse des spécialistes dans le système actuel.

Les résultats de l'enquête ont montré que les jeunes, les enseignants et les professionnels de la sécurité financière s'accordent généralement sur les « soft skills ». Par contre, en ce qui concerne les compétences professionnelles (« hard skills »), les employeurs potentiels mettent l'accent sur la connaissance de la législation, l'analyse des transactions financières et des systèmes de blanchiment de capitaux. Les étudiants, qui soulignent également le besoin de compétences en matière d'analyse, donnent la priorité à la connaissance des outils de la technologie financière et des informations statistiques.

Une différence importante dans les programmes de formation LBC/FT des universités de l'Institut international en réseau est la participation à la formation professionnelle du personnel des employeurs potentiels, c’est-à-dire, les participants aux systèmes nationaux de lutte contre le blanchiment d'argent. Cette approche permet aux futurs spécialistes de consacrer plus de temps à l'immersion pratique dans la profession et d'acquérir les compétences requises sur le marché du travail dans le secteur de la sécurité financière. »

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