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15 février 2023

Comment les étudiants de l'Institut international en réseau de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme évaluent-ils leurs connaissances et compétences en matière de sécurité financière ?

En novembre-décembre 2022, le Centre international de formation et de méthodologie pour la surveillance financière (ITMCFM), en coopération avec l'Agence nationale pour la recherche financière, a mené une enquête sociologique pour évaluer les connaissances et les compétences en matière de sécurité financière parmi les étudiants de l'Institut international en réseau de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Plus de 11 000 jeunes de Russie, du Belarus, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan ont participé au sondage.

Les jeunes des pays de la CEI ont une haute estimation de leur propre niveau de connaissances permettant se protéger de la fraude et d'autres risques financiers. La plupart des participants au sondage ont de bons principes : ils épargnent de l'argent pour faire face aux dépenses imprévues (62%) et veulent en savoir plus sur la sécurité financière (56%). Dans le même temps, la part de ceux qui croient aux investissements à haut rendement sans risque est élevée (49%). Ce sont les résultats de l'enquête sur l'évaluation des connaissances et des compétences dans le domaine de la sécurité financière, menée par le Centre d'analyse de l'Agence nationale pour la recherche financière (ANRF) et le Centre international de formation et de méthodologie pour le suivi financier (ITCFM) auprès des jeunes en Russie, au Belarus, au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Tadjikistan et en Ouzbékistan.

Auto-évaluation des connaissances en matière de sécurité financière

Plus de la moitié des jeunes des pays de la CEI (56%) estiment que leurs connaissances en matière de sécurité financière sont bonnes et permettent de ne pas être victimes de fraudeurs, de garantir la sécurité de leur épargnes et d'éviter les risques financiers dans la vie quotidienne.

Les jeunes du Kazakhstan (62%), de Russie (57%) et du Belarus (57%) expriment le plus souvent la certitude de leurs connaissances. Les jeunes hommes sont plus susceptibles de considérer que leurs connaissances sont suffisantes (66% contre 50% chez les jeunes filles).

43% des sondés déclarent avoir des connaissances en matière de sécurité financière, mais pas suffisamment pour éviter les risques financiers. Ce problème a été plus souvent évoqué au Kirghizistan (64%) et au Tadjikistan (51%).

La confiance dans leurs connaissances en matière de sécurité financière augmente avec le niveau d’aisance : 71% de ceux qui estiment que la situation financière de leur famille est supérieure à la moyenne décrivent leurs connaissances comme suffisantes, contre 49% de ceux issus de familles dont la situation financière est inférieure à la moyenne.

Les comportements des jeunes

De nombreux jeunes ont de bonnes principes lorsqu'il s'agit de gérer leurs finances personnelles. Ces principes comprennent :

  • « J'essaie toujours d'avoir de l'argent pour les dépenses imprévues, juste au cas où » (62% des jeunes interrogés l'affirment).
  • « J'aimerais en savoir plus et mieux comprendre les questions de sécurité financière » (56%).
  • « Je n'utilise pas de services financiers que je ne comprends pas bien » (45%).
  • « J'ai des objectifs financiers à long terme que j'essaie d'atteindre » (45%).

Dans le même temps, une forte proportion de jeunes résidents de la CEI soutiennent les mauvais principes et sont convaincus qu'il existe de nombreux moyens faciles d'augmenter son capital (73%), que les instruments financiers offrant des rendements plus élevés ne comportent pas toujours des risques plus importants (49%) ou que les gens gardent leur anonymat lorsqu'ils effectuent des paiements en ligne (45%).

Dans une moindre mesure, parmi les personnes interrogées, il y a ceux qui croient qu'à leur âge il ne faut pas mettre de l'argent de côté (16%), ou bien que le défaut de paiement d'un petit crédit n'affectera pas le travail de la banque et la vie future de l'emprunteur (9%).

Les jeunes du Belarus et du Kirghizstan se distinguent par un pourcentage plus élevé de ceux qui cherchent à améliorer leurs connaissances en matière de sécurité financière et un pourcentage plus faible de ceux qui ne voient pas d'inconvénient à ne pas rembourser leur сrédit. Les jeunes du Tadjikistan ont tendance à penser qu'il n'y a rien de mal à ne pas rembourser son сrédit et considèrent les crypto-monnaies comme un moyen de protéger son argent face à l'inflation. La part de ceux qui n'ont pas envie d'épargner de l'argent, est plus élevée en Ouzbékistan. Les jeunes Russes sont moins nombreux que les autres, à avoir des objectifs financiers à long terme et ils sont moins susceptibles de croire qu'il existe de nombreux moyens faciles de multiplier ses revenus aujourd'hui.

Quelles informations sont les plus intéressantes ?

Les 5 principaux sujets d'intérêt en matière de sécurité financièr pour les jeunes qui habitent en CEI sont les suivants :

  • Protection des droits de l'homme dans les finances.
    Comment ne pas se laisser tromper ? Où s’adresser pour protéger ses droits en tant que consommateur de services financiers ? Ce sujet intéresse 81% des jeunes.
     
  • Sécurité des informations personnelles dans la sphère financière.
    Comment ne pas devenir victime de fraudeurs ? Comment identifier les systèmes frauduleux et les offres fictives ? Ce sujet intéresse 78% des jeunes.
     
  • Protection des données personnelles biométriques.
    Quelle est la sécurité du codage des dispositifs numériques par le scannage du visage ou les empreintes digitales ? Comment les données biométriques sont-elles utilisées dans les systèmes de vidéosurveillance ? Le sujet intéresse 75% des jeunes.
     
  • Sécurité financière des sociétés.
    Quelles sont les mesures prises par les entreprises pour protéger leurs informations financières et les données d'entreprises contre les cybermenaces ? Le sujet intéresse 74% des jeunes.
     
  • Ingénierie sociale et techniques psychologiques utilisées par les fraudeurs.
    Comment reconnaître les techniques et les astuces utilisées par les fraudeurs déguisés en personnes fiables ? Le sujet intéresse 71% des jeunes.

Les jeunes sont moins intéressés par les fraudes au crédit (59%), les systèmes de Ponzi (57%), les fraudes par courrier électronique et par SMS, les bots informatiques de Telegram et autres messageries instantanées (54%), le trading sur le Forex, les fraudeurs Forex (41%) et les menaces potentielles liées aux casinos en ligne (32%).

Les sujets qui ne figurent pas parmi les plus demandés, mais pour lesquels le niveau d'intérêt est assez élevé sont les suivants : le budget personnel, l'argent liquide, la monnaie scripturale et la contrefaçon (la proportion est plus élevée au Belarus et au Kirghizstan), ainsi que la sécurité financière de l'État (ce sujet est le plus demandé parmi les jeunes du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan).

Les sources d'information pour améliorer la culture financière

Parmi les nombreuses sources d'information sur les règles de sécurité financière, les jeunes sélectionnent en priorité celles qui sont intégrées à leur mode de vie habituel ou celles qui sont étroitement liées à des institutions professionnelles de défense des droits.

Le classement des sources d'information les plus populaires en matière de culture financière et de sécurité :

  • visites et stages dans les entreprises spécialisées (47%),
  • apprentissage de la sécurité financière dans les écoles et les universités (44%),
  • réseaux sociaux (41%),
  • chaînes Telegram (35%),
  • activités thématiques (forums, salons, séminaires, ateliers, conférences en ligne) (35%).

Les actualités sur la sécurité financière reçues par le biais d'envoi d'informations thématiques par courrier électronique ou d'émissions de radio presentent moins d’intérêt pour les jeunes (59% ont indiqué qu'il était peu probable qu'ils soient intéressés par les courrier électronique et 64% ne seront pas intéressés par les émissions de radio).

Oleg Ivanov, le premier directeur général adjoint du Centre international de formation et de méthodologie pour le suivi financier (ITMCFM) :

« Les jeunes d'aujourd'hui sont vraiment intéressés par la finance et la sécurité financière et ils ont certainement de connaissances suffisantes pour se protéger contre certains risques financiers et la fraude. Les résultats de l'enquête montrent que les jeunes de Russie, du Belarus, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan cherchent à améliorer leurs connaissances en matière de sécurité financière, prennent au sérieux la sécurité de l'information, s'intéressent à l'ingénierie sociale et aux moyens de reconnaître les techniques de manipulation typiques des fraudeurs. Dans le même temps, la source d'information la plus fiable pour les étudiants est constituée par les organisations spécialisées et les domaines d'études des universités concernés par la sécurité financière.

Il est important de comprendre que les connaissances dans le domaine de la sécurité financière sont necessaires non seulement dans la vie privée, mais aussi pour choisir le futur métier. L'Institut international en réseau de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme offre ces possibilités aux étudiants des pays de la CEI en proposant des études dans les universités participantes de l'INI qui leur permettent de sélectionner un métier prometteur et très demandé dans le domaine des systèmes nationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux. »

 

Source : NAFI

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